Nous voilà de retour à Québec!

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lundi 22 octobre 2012

Du 21 au 27 octobre

Dimanche le 21 octobre — Route et Bourdes — An 3/Jr 141 — CA /Jr 189
Vous croyez que faire de la route toute l’année est un plaisir divin. Aujourd’hui, je voudrais vous raconter comment cela peut être accompagné de bourdes exemplaires.
La route se déroule agréablement, sous le soleil malgré la pluie annoncée, jusqu'à l'entrée de Toronto. Avant de doubler la «Ville Reine» pour rejoindre Niagara Falls, la prudence nous demande de nourrir l’Allegro de «fuel». Nous faisons un premier arrêt chez Pétro-Canada qui annonçait de l'essence «diesel» quelques kilomètres auparavant. D’abord, la station-service est grande comme un mouchoir de poche et en plus, elle n’offre pas cette hideuse concoction nommée «diésel».
Dix kilomètres plus à l’ouest, cette même compagnie procède à la même offre. Comme nous devons nourrir l’Allégro, nous décidons d'aller au ravitaillement.. Le mouchoir de poche, même s'il est un peu plus grand que le premier, nous oblige pour une seconde fois d’affilée à détacher Blanche-Neige afin de permettre à l’Allegro de tourner autour de la pompe à essence verte sans soufre.
La traversée de Toronto est plutôt lente en ce dimanche après-midi en raison de travaux de construction. Mais le soleil nous accompagne et nous sommes impressionnés par la beauté et la grandeur du Lac Ontario lorsque nous nous approchons de notre destination, Niagara Falls.
Stationné au camping, se reposant du long travail de la journée, le ventre bien nourri, nous devons encore déplacer l'Allegro. Pour ce faire, il faut détacher ses harnais, fils électriques, boyau d’eau et tuyau des égouts sans oublier les crics d’équilibrage, et la suspension à l’air et la vidange d’air du troisième essieu. Faire tout cela pour nous apercevoir que le signal automatique de l’antenne de télévision ne peut donner le signal satellite qu’à la condition que ce dernier soit lié à la position HDMI entre le DÉCODEUR et l’appareil de TÉLÉVISION. Parfois on apprend à devenir humbles, bien malgré nous…  
P.S. Maintenant on abreuve l’Allégro de «fuel» au ¼ de sa réserve et dans les «trucks stops», S.-V.-P.
 
Lundi le 22 octobre — Une réunion non planifiée — An 3/Jr 142 — CA /Jr 190
Nous sommes à Niagara Falls depuis hier après-midi seulement.
Nous entrons en contact avec Gisèle Bilodeau une cousine qui habite depuis sa tendre enfance à Welland. Cette petite ville de banlieue est située à moins de 20 km de notre camping. Nous entrons en contact avec elle et nous planifions une rencontre à 14h00.
Nous profitons de quelques heures disponibles pour nous rendre à Niagara-on-the-Lake afin d'y trouver les casquettes préférées de Michel,  à la boutique «Beau Chapeau». Ce fut une excellente idée car, à son grand plaisir, il s'en est procuré trois nouvelles.  
À notre grande surprise, Gisèle, par ses habiletés d’organisatrice, trouve le tour de réunir tous nos cousins disponibles et leurs conjointes. C’est ainsi que dans la demeure de Gisèle et de Gaby, nous avons cette chance inoubliable de revoir les cousins Ghyslain et Denis, fils de Lauréat. Se retrouvent aussi sur place Gilles et Gisèle, naturellement, tous deux enfants d’Henri. Henri et Lauréat étant les frères de Joseph, père de Michel.
Quelle belle rencontre surprise et non planifiée. Aux souvenirs nostalgiques s’ajoutent les informations du jour et les projets d’avenir à court terme compte tenu de l’âge de chacun. L’esprit est à la fête, chacun étant heureux de retrouver, à l’arbre de la vie, des racines communes.
La rencontre se poursuit au restaurant où le partage se continue autour d'une bonne table. Merci à Gilles, Denis et Ghislain et à leurs conjointes de leur présence, de leur bonne humeur et de leur enthousiasme communicatif.
Quant à Gisèle, malgré les difficultés de santé de Gaby, son mari, elle garde le fort en conservant le sourire. Que nos pensées lui soient un cadeau de fraîcheur et de force renouvelées. Merci à vous toutes et tous!
 
Mardi le 23 octobre — Température exécrable — An 3/Jr 143 — CA /Jr 191
Par temps de pluie diluvienne, nous projetons les étapes à venir tant au pays des Amish qu’à Columbus en Ohio. Réservation d’un site dans un camping pour les trois prochains jours et recherche d’information sur la ville de Columbus.
Le hasard nous amène un visiteur, récent propriétaire d’un véhicule motorisé Allegro Bay.
Nous prenons la décision folle, malgré la pluie, de revoir les chutes du Niagara. Quelle folie, n’est-ce-pas! Nous y faisons la rencontre d’un jeune couple d’Angleterre, en transit à Niagara et Toronto avant de fouler le tarmac de la Grosse Pomme, New York.
Rosie, Louise et moi-même sommes transis par la pluie, la bruine et l’absence de soleil.
Demain ce dernier devrait refaire surface en traversant la frontière de nos voisins du sud.
 
Mercredi le 24 octobre — Traversée de la frontière Buffalo NY — An 3/Jr 144 — USA /Jr 1
Pour une première fois dans nos périples aux USA, nous traversons la frontière par l’un des trois ponts qui relient Niagara Falls à Buffalo dans l’État de New York.
Nous cheminons sous un petit crachin persistant ce matin, crachin type de la Bretagne française. Par contre, le temps s’améliore sans cesse en avant-midi pour devenir nuageux et ensoleillé puis, chaud dès le début de l’après-midi. À la suite d'une journée de pluie diluvienne qui ne nous a pas empêchés d’aller, encore une fois, admirer les chutes, nous savourons ces rayons de soleil. 
Les premiers kilomètres qui nous conduisent à la frontière se déroulent sans encombre. Comme tous les postes frontaliers ne sont pas ouverts, nous choisissons au hasard. Bien, la chance nous sourit. Un VR (5th Wheel), était en à la guérite discutant pendant de longues minutes avec le douanier. Des automobilistes exaspérés ont changé de voie devant nous. Ils ont ainsi accéléré notre passage à la frontière. Petite attente de quelques 25 minutes qui nous a, pensons-nous, bien servie. En effet, avec diligence et courtoisie, le même douanier nous a accordé le droit de passage, suite aux formalités d’usage, et ce en moins de 5 minutes. Il a accompagné ce droit de quelques conseils d’usage eu égard, entre autre, à la durée de séjour habituellement permise par les lois qui régissent ce secteur.
Nous roulons pendant près de 3 heures et nous nous arrêtons, vous l’aurez deviné, dans un «truck stop» pour y faire le plein, cette fois. Le prix du «fuel» est à +/- 75% de ce que l’on paie au Québec. Pour moins de 400,00$, cette fois, l’Allegro est bourré de ses vitamines préférées. Michel entretient une discussion avec un voisin camionneur qui fait le plein «d’urée» nécessaire au système anti-pollution pour l’engin qu’il conduit. La discussion se poursuit à la caisse en attendant le service de paiement.
Louise s’active aux ablutions régulières de notre patiente et toujours calme Rosie. Le dîner sera composé d’une pointe de pizza pour «truckers». N’ayez crainte, à l’exclusion de la croûte, épaisse comme un pneu de fardier, elle se laisse déguster. Rappelons-nous le proverbe : «Avec les loups, on hurle!»  
La suite de la randonnée, particulièrement la voie de contournement de Cleveland appelée EXPRESS, porte bien son nom et est d’une grande efficacité. Nous poursuivons de quelques milles au-delà de l’échangeur qui nous amène sur la 77 Sud, Rosie nous informe de besoins qui deviennent de plus en plus pressants. Malheureusement, notre concentration disparue, nous avons bifurqué à droite à la fourche nous amenant sur la 77 Sud au lieu de se diriger à la gauche. Un garagiste serviable nous a redonné le bon chemin pour rejoindre la fourche coupable! Cette visite de l’arrière-pays des Amish était toutefois splendide, mais sa route bien étroite pour notre mastodonte d’Allegro. En voyage, on ne se trompe jamais de route, nous visitons…
À 17h00, 520 kilomètres plus tard, nous entrons au «Scenic Hills RV Park» en plein cœur de la plus grande communauté Amish aux USA. Cette communauté est distribuée dans des petites villes comme Millersburg, Berlin, Walnut Creek et Sugarcreek. L’installation de l’Allegro suit notre arrivée et, comme à l’habitude, Rosie admire notre travail, toute attachée qu’elle soit à la patte de la table de pique-nique. Aujourd’hui, c’est autre chose qui retient son attention. Notre site est adossée à une route où circulent automobiles et buggys Amish. Ces derniers sont tirés par des chevaux qui trottinent sans arrêt. Au bout de sa laisse, elle leur crie des bêtises de sa voix la plus forte que nous lui connaissons. Très rarement elle jappe, mais les chevaux Amish la stimulent, croyons-nous… Elle aura 3 jours pour s’y habituer et nombreuses seront les occasions. Le soleil nous faisant toujours le plaisir de sa présence, l’apéro est servi et se boit sur le patio. Il est 18h00.
 
Jeudi le 25 octobre — Une communauté Amish — An 3/Jr 145 — USA /Jr 2
C’est la 3ième fois que nous visitons des communautés Amish. Comme cette dernière en Ohio est la plus importante en nombre aux USA, nous remarquons que l’homogénéité trouvée dans les deux autres communautés n’est pas la règle ici. Les règles de vie sont dictées par le Pasteur et sont ou plus libérales ou plus conservatrices selon l’interprétation des Écritures.
Comme nous avons visité  particulièrement Berlin, ce que nous avons observé peut être différent dans la ville voisine. Nous en douterions quand même. Il y a toujours les conservateurs qui se déplacent en buggys tirés par des chevaux. Quelques-uns de ces buggys sont sans toit. La majorité des buggys sont fermés because la température froide de l’hiver. Ils sont munis d’un triangle orange à l’arrière, de lumières à l’avant et des stops lumineux. Rosie continue de leur japper après.
Nous avons observé à l’épicerie l’utilisation de la carte de crédit par des visiteurs comme nous, le «walkie-talkie» est un outil apprivoisé par le personnel aussi. À l’extérieur, nous remarquons l’utilisation de l’automobile et de la tondeuse à gazon à l’essence. À travers cela, le vélo demeure très présent.
Enfin, je dirais pour résumer que pour faire des affaires, les Amish utilisent de plus en plus les moyens des autres Américains en affaires. Ce qui ne change pas à cette épicerie visitée est l’offre des produits typiquement Amish et la fraîcheur de la peau des visages des jeunes filles qui y travaillent. Avouons aussi que ces visages sont toujours ornés d’un grand sourire.
Notre deuxième escapade a été de parcourir la campagne dans ce qu’ils appellent la «petite Suisse» des USA. Il y manque les hautes Alpes remplacées par des vallons et des monts. La propreté et l’aménagement des petites fermes feraient l’envie d’authentiques fermiers suisses!
Nous avons aperçu un fermier faire la récolte d’une coupe de foin avec 4 chevaux attelés au même outil aratoire. Il faut le faire… Un paysage bucolique que cette campagne américaine aménagée par les Amishs venus trouver la paix en pratiquant leurs croyances religieuses visiblement exprimées dans leurs vêtements et leurs modes de vie. Par contre, s’applique à eux comme à nous le fait que le changement est la seule permanence. Traduisons cela par l’adaptation.
P.S. La température nous a fait grâce toute la journée d’un soleil qui a relevé le thermomètre jusqu’à 28 degrés C. (78 F.). Nous goûtons ce soleil avec avidité.
 
Vendredi le 26 octobre — Journée de propreté — An 3/Jr 146 — USA/Jr 3
Les journées se suivent mais ne se ressemblent pas toutes.
Aujourd’hui, torchons et guenilles sortent de leur abri. Ils feront bon ménage avec nos intentions de remettre de la propreté dans la maison et à l’extérieur.
Louise s’affaire toute la journée au nettoyage intérieur de l’Allegro. En parallèle, elle complète le lavage des vêtements.
Michel nettoie l’intérieur de Blanche-Neige qui en a un besoin pressant. L’extérieur est lavé aussi, car elle avait le nom de Blanche-Neige mais pas l’apparence. Elle est maintenant toute immaculée! Son audace voire, sa témérité lui fait entreprendre de laver l’Allegro aussi. En fin de journée, par une température plus fraîche, quelques muscles oubliés s’affichent comme endoloris!
Demain, nous roulons sur Louisville KY. Les effets de l’ouragan Sandy se font sentir maintenant…
 
Samedi le 27 octobre — Vitres lavées, suit la pluie — An 3/Jr 147 — USA/Jr 4
Le lavage des vitres est un évènement en soi. La pluie diluvienne qui les a arrosées toute la nuit confirme que cela est un évènement.
Alors très tôt le matin, la suggestion de Louise de demeurer où nous sommes campés est acceptée d’emblée. Ce sera une journée de «farniente» nous invitant à la prudence quand nous roulons. En situation de pluie intense et de forts vents, restons calmes et sereins. Nous demeurons chez les Amishs à Berlin OH.

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