Dimanche le 18 septembre — Visite de Santa Fe — An 2/Jr 108 — USA /Jr 123
Nous faisons un premier arrêt au Centre d’Information touristique de la ville de Santa Fe. Malheureusement il est fermé le week-end. Heureusement, les parcomètres font aussi la sieste le dimanche! Nous nous rendons à pied au tour guidé en autobus opéré par Loretto Line.
Nous vous avons mentionné hier, par le biais de notre visite à l’épicerie, que notre sens aiguisé de l’observation nous disait que les aspects culturels et artistiques étaient présents en abondance. En effet, c’est avant tout une ville culturelle et artistique. On y retrouve plus de 100 galeries d’art de tous les types. Les artistes exposent et vendent leurs oeuvres sur la place publique (Plaza). Une place importante est faite à l’art amérindien et à leurs artisans.
Le tour guidé, dans un petit bus ouvert était animé par un Suédois d’origine, marié à une française à qui nous avons fait la causette. Ce Suédois a immigré au Canada pour devenir, par la suite, Américain… et quelle réussite d’intégration! Il connaît bien l’histoire du Nouveau-Mexique et il la communique avec plaisir et aisance sans oublier le concept du pourboire!
L’histoire de Santa Fe est simple, elle origine de la présence de nombreuses tribus indiennes dont les traces remontent au 12ième siècle. Pour leur survivance, ils cultivaient et chassaient. La colonisation s'est installée par les Espagnols durant les 200 années qui ont suivi. Puis le Nouveau-Mexique est devenu une province mexicaine avec un certain degré d’autonomie politique.
Comment sont-ils devenus américains? Tout simplement par l’achat d’un vaste territoire du sud-ouest américain d’aujourd’hui au gouvernement du Mexique, comme l’Alaska d’ailleurs. La transaction d’alors se chiffrait à 18 M $. Le Nouveau-Mexique est le 47ième état qui a signé l’Acte d’Union.
Santa Fe se trouve à 7 000 pieds d’altitude. Pour éviter les crampes, il est recommandé de boire beaucoup d’eau et d’éviter l’alcool. Les montagnes Rocheuses forment le décor qui nous entoure. Les sommets s’élèvent à 13 000 pieds.
Les habitants bénéficient de plus de 300 jours d’ensoleillement par an et d’un peu de neige qui ne reste pas longtemps au sol en hiver. Le niveau de précipitations annuelles est de 14 pouces. Rappelons que 10 pouces de précipitation est considéré comme région désertique!
Ce qui est le plus impressionnant quant à moi. c’est l’architecture imposée depuis 1916, par une réglementation municipale. Tous les édifices, incluant les maisons individuelles, sont de crépis couleur terre et ne peuvent dépasser la cathédrale en hauteur! Aussi, par réglementation municipale, aucun restaurant avec bannière, n’a pignon sur rue dans la ville. Nous retrouvons des bronzes partout représentant les personnages importants qui y ont vécu.
Voilà une ville sans pareil rencontrée jusqu’à date dans nos voyages, Santa Fe, par sa propreté et la vocation particulière qu’elle s’est donnée, tient des anciennes Missions espagnoles. Bravo! Bravissimo!
Lundi le 19 septembre — Taos — An 2/Jr 109 — USA /Jr 124
Nous nous dirigeons en après-midi sur la ville de Taos à 130 km (80 milles) de Santa Fe.
C’est un centre touristique doublé d’activités extérieures et sportives comme le ski, la randonnée en montagne ou le kayak. Dans le voisinage de Taos vit dans une réserve les indiens Red Willow. Ils possèdent un langage qui ne s’écrit pas, le Tiwa. Depuis 1992, ils font partie du patrimoine mondial selon l’Unesco.
C’est la reconstruction d’un village d’antan avec beaucoup d’imagination. En effet, on y retrouve des poêles en fonte attachés à des cheminées de métal, des barreaux aux fenêtres, des serrures et cadenas aux portes.
Cela, c’est sans parler des nombreux vendeurs de pacotilles mêlés aux artistes amérindiens véritables. Même qu’un mur de briques fabriquées de glaise et de paille (du torchis), entoure le village reconstitué. Les maisons et l’église sont fabriquées de ce même matériau. Très peu de résidents dans le village parcouru par un joli ruisseau. La seule vérité historique sans leurre, sont les chiens errants qui y circulent. Ils sont abandonnés à leur sort. UNE ARNAQUE.
J’en ai comme preuve que l’usage de la caméra est taxé d’un droit d’utilisation de 6.00$ !
P. S. Maintenant, nous nous dirigeons vers Mesa Verde, je commence à douter…
Par contre des touristes nous en ont dit grand bien. Nous verrons bien…
Mardi le 20 septembre — Durango CO (Mesa Verde) — An 2/Jr 110 — USA /Jr 125
Une route de 387 km (240 milles) difficile pour différentes raisons.
La première portion de 80 km (50 milles) se fait sur l’autoroute 25 Sud, donc facile. La bifurcation sur la 550 Nord, c’est autre chose. Nous grimpons dans les Rocheuses jusqu’à 7,900 pieds d’altitude sur une longueur d’au moins 200 km (125 milles). Enfin à Cuba, petite ville inhospitalière où nous prenons notre dîner vers les 14h00, nous atteignons les plateaux du Colorado.
Au restaurant, Michel engage la conversation avec un inconnu qui est le directeur de l’école élémentaire depuis deux ans. Il avait la même fonction, auparavant, au Texas. Intéressant. Le passage dans les villages, petites villes ou réserves indiennes ralentit notre vitesse. Le paysage est lunaire avec végétation faible, mais végétation verte, quand même.
Les derniers 30 km (20 milles) sont sur la 160 Ouest. Route étroite qui nous amène à Durango après être descendu dans une pente de 10 degrés en lacets. Nous avons tourné sur la gauche pour rentrer dans la ville de Durango, ERREUR. C’est par la droite que nous devions tourner, nous l’apprendrons dans la prochaine demi-heure… Notre arrivée au camping projetée pour 17h00 s’est faite à 17h30, et voilà!
Début ardu et fin difficile!
Rarement nous préparons notre départ à la hâte, mais aujourd’hui ce fut le cas. ERREUR. Un automobiliste nous avise sur l’autoroute qu’un panneau de coffre est ouvert. Nous corrigeons en abord de l’autoroute. Donc plus de peur que de mal. De plus, le pare-brise n’a pas été nettoyé, c’est une toile dont Dali serait fier!
Vendredi, nous projetons de nous rendre par train à vapeur à Silverton, à 9 300 pieds d’altitude.
Mercredi le 21 septembre — Journée de mise à Niveau — An 2/Jr 111 — USA /Jr 126
Les filles dorment jusqu’à une heure honteuse. Je ne peux l’écrire, mais si vous me le demandez, je pourrai témoigner de l’heure.
Il faut effacer l’œuvre éphémère de Dali sur le pare-brise et l'avant du Camino. Gros travail! Il faut aussi nettoyer et installer les couvre-pneus, des tâches dont Michel se charge. Il restera la barrure d'un coffre à réparer.
Quant à Louise, elle s'occupe à l'ordinateur, à la popote et au repassage.
En fin d'après-midi, nous allons au centre-ville de Durango acheter les billets de train pour la ballade de vendredi, remplacer le séchoir à cheveux qui a rendu l’âme et nous procurer un second sac de voyage pour le vol à Montréal en octobre.
Durango est une très jolie ville de montagne propre et bien organisée. Les boutiques présentent des produits intéressants et de qualité. De belles fleurs embellissent les parterres et les rues. Des arbres matures longent les quartiers résidentiels. Il règne une ambiance fort agréable dans ce lieu de villégiature que nous découvrons et apprécions.
Jeudi le 22 septembre — Mesa Verde — An 2/Jr 112 — USA /Jr 127
Aujourd’hui, c’est la visite du Parc National de Mesa Verde, une visite très attendue de notre part. On peut y voir des maisons construites dans des murs, sous des alcôves surplombant un canyon. Un exemple d’ingénierie, d’audace et j’ajouterais de témérité. Sachez que ces constructions datent du 12ième siècle. Elles ont perdurées et ont été habitées jusqu’en 1784.
Deux visites guidées par des Rangers qualifiées, Paula et Joan. Paula nous a fait visiter «Cliff Palace». Quant à Joan, elle était notre guide pour connaître «Balcony House». Comme je vous le mentionnais, ces constructions résident sous des alcôves et sont avant tout des forteresses. Une forte immigration dans ce secteur estimée à 200,000 personnes à son apogée.
On ne connaît pas les raisons de leur abandon de ces constructions. Des hypothèse émises parlent d'un refroidissement climatique qui aurait raccourci les temps de semences et diminué les récoltes obligeant les clans à se diriger vers des terres plus fertiles.
Dans cette première construction, Cliff Palace, on y retrouvait 23 clans qui se sont, pour des raisons religieuses et de survie, fondus en 2 clans seulement.
Autre caractéristique, ces sites ont été pillés. De plus, aucune écriture ne leur est connue. Nous y apprenons le mode de survie quant à l’approvisionnement en eau potable, en nourriture. Nous apprenons aussi les moyens de défense qu’ils avaient conçus.
Pour s’y rendre et en sortir, nous utilisons des escaliers à même le rocher, des échelles et des escaliers modernes sécuritaires. Il faut se rappeler que nous sommes en marge d’un canyon à 7,000 pieds d’altitude et que l’air ambiant contient moins d’oxygène qu’au niveau de la mer.
Notre deuxième visite au Balcony House, nous apprend que les objectifs de sécurité, d’approvisionnement en eau potable et en nourriture sont semblables. On y retrouve seulement 2 clans et une organisation sociale légèrement différente, comme les moyens de défense, d’ailleurs. Il faut aussi observer quelques différences dans la construction des maisons. Une caractéristique que je retiens dans cette dernière est la subtilité des moyens de défense, comme des codes secrets pour l’ordre des marches à même les rochers et les passages très étroits pour parvenir aux galeries des constructions.
Plus d’une trentaine de personnes constituaient chacun des groupes pour la visite. Parmi le second groupe, on découvre un jeune couple français de Lyon, Valérie et Frédéric. Couple charmant et audacieux qui a la simplicité de leur témérité de connaître. Dans le premier groupe, nous avons parlé avec un franco-américain né aux USA dont le père se nommait Soucy et originait de Rimouski.
Pour sortir de Balcony House, il nous a fallu monter une échelle de 32 pieds à même la paroi et franchir un tunnel en rampant où tout excès de nourriture vous y coince pour toujours!
Vendredi le 23 septembre — Ballade en train à vapeur jusqu’à Silverton, 9,300’ — An 2/Jr 113 — USA /Jr 128
Il faut vous dire que c’est une ballade dans un vieux train d’autrefois dont l’espacement des rails n’est que de 3 pieds. La stabilité des véhicules en souffre d’ailleurs. Les locomotives à vapeur sont alimentées au charbon. OUCH! pour l’environnement! Il nous est recommandé de porter des lunettes. Nous avons choisi d’occuper un wagon ouvert. Probablement un wagon servant au transport d’animaux autrefois.
Mais le spectacle est grandiose, sans jeux de mots, en suivant le Rio Grande. Au cours du voyage, la brume du matin a laissé place à un soleil radieux mettant en évidence à chaude couleur jaune qui annonce l'automne dans la montagne.
Quant à Silverton, ce serait une ville morte, s’il n’y avait pas le train. Des restaurants et des boutiques cadeaux composent l'essentiel de ses édifices. C'est ainsi qu'elle répond aux besoins des nombreux voyageurs qui adoptent ce moyen de transport. Nous y avons d'ailleurs dégusté un excellent menu du jour dans un resto rétro, à l'image de l'endroit. Nous avons observé un grand engouement pour cette attraction touristique. Le train comptait 14 wagons de passagers!
J’oubliais de vous dire que les réservoirs des locomotives ont été remplis à 2 reprises à la montée et seulement une reprise à la descente. La pente nous amène jusqu’à 9,300’ d’altitude. L’heure de départ pour ces trains antiques est précise. Quant à l’heure d’arrivée, elle est probable, à 1 heure près…
Samedi le 24 septembre — Monument Valley, Utah — An 2/Jr 114 — USA /Jr 129
Nous sommes rendus au pays des Navajos. Une promenade de 305 km sur des routes étroites souvent sans accotements. Elles portent comme numéros, dans l’ordre : 160 O (W), 41, 162, 191 et 163. Elles nous conduisent au pays des Navajos.
En route, nous nous allongeons d’une dizaine de milles (16 km) pour croiser les «Four Corners». Endroit unique aux USA où 4 États se rencontrent : Arizona, Colorado, Nouveau-Mexique et Utah.
Nous arrivons à 16h. au Monument Valley RV Park à Goulding. Tous les sites, sans exception, sont recouverts de terre rouge. Seules, les allées qui nous y conduisent, sont en bitume. Rosie, dans ses promenades arborent des pattes et un ventre «rouille». Petites décorations passagères, espérons-nous!
L’installation se fait en douceur. La température est divine. De notre site, nous apercevons «Monument Valley»! Nous dormons sans aucun chauffage. Nous sommes à ½ mille (1 km) de la frontière de l’Arizona où nous serons installés pour les 3 prochains mois à différents endroits. D’ailleurs notre vol de retour au Québec, à la fin octobre part de Phoenix et y revient 14 jours plus tard.
Bonjour, c'est Frédérick et Valérie, nous nous sommes rencontrés à Mesa Verde durant la visite de Balcony House (d'ailleurs en regardant nos photos nous avons vu que nous étions aussi ensemble lors de la visite de Cliff Palace). La photo que vous avez prise de nous et que vous avez posté sur votre blog nous a beaucoup plu. Nous sommes rentrés en France mardi passé (le 4 octobre) avec un petit pincement au coeur mais avec la tête pleines de magnifiques images. La fin de notre voyage a été à l'image de la première partie, une superbe expérience remplie de paysage magiques et de très belles rencontres. Nous suivons maintenant votre périple avec grand plaisir par l'intermédiaire de votre blog, redécouvrons les sites ou nous avons déjà mis les pieds et découvrons les autres (nous voyageons ainsi virtuellement grace à vous). Il est bien dommage que nous n'ayons pas eu l'occasion de plus discuter et de mieux se connaitre car nous avons beaucoup apprécié votre rencontre. Qui sait, peut-être croiserons nous un jour encore votre chemin. D'ici là nous suivrons vos aventures avec beaucoup de plaisir. En tout cas nous sommes tombés sous le charme de ce continent et il nous tarde déjà d'y retourner.
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