Dimanche le 13 mai — Déménagement (fin) — An 2/Jr 346 — CA /Jr 28
Nous sommes arrivés des USA le 16 avril dernier. Nous avons stationné le Camino à Beloeil jusqu’au 22 avril. Nous nous sommes dirigés sur Québec ce même jour. Le KOA de St-Nicolas, sur a Rive-Sud de Québec, nous héberge depuis ce temps. Notre planification nous conduirait à Bromont le 16 juin.
Nous avons signé les derniers documents d’achat de l’Allegro le mardi 24 avril et fait immatriculer ce dernier le 4 mai. Nous avons pris physiquement possession de l’Allegro le 30 avril et y avons dormi pour la première fois, le jour suivant.
Depuis ce temps, par monts et par vaux nous voyageons entre les 2 véhicules qui se regardent comme vainqueur et vaincu, à quelque 300 mètres de distance. Et nous, nous déshabillons le Camino pour habiller l’Allegro. Plus vrai encore, nous allégeons le Camino pour alourdir l’Allegro. Voilà une nouvelle définition de «déménagement»!
Tout cela s’est fait dans la douleur d’un printemps tardif ponctué d’averses, d’orages, de crachins, de bruines et de forts vents. Le tout, nappé de grisaille et de froidure. Mais hier, le soleil nous est apparu. Il brillait de tous ses feux et nous réchauffait. De plus, il ne reste rien à déménager. Il le faut bien puisque l’entrepôt est rempli à raz-bord, comme les armoires, tiroirs, garde-robes et coffres de l’Allegro!
Ouf…Terminé.
Passons au nettoyage du Camino et à quelques mise-à-jour de l’Allegro… Ça ne finira donc jamais!
P.S. Christophe, Valérie, Samuel et Nathan sont venus, en fin d’après-midi, nous rendre une courte visite. Ils devraient revenir samedi. Michel a besoin des neurones de Christophe et de son expérience en électricité, entre autre chose. Cette petite famille était notre ancien voisin. Merci à vous quatre, et pourquoi pas, on vous embrasse tous.
Lundi le 14 mai — Full-timers workaholics — An 2/Jr 347 — CA /Jr 29
Vous associez «full-timers» à des nomades insouciants occupés à se la couler douce. Nous sommes des «full-timers workaholics». Ya-t-il une thérapie pour guérir cette maladie? Je vous entends déjà dire : «C’est une maladie dont vous souffriez assurément depuis longtemps dans une autre vie»!
En effet, nous ne changeons pas vraiment, nous devenons, chaque jour, un plus ce que nous sommes vraiment… Donc, je prédis que nous allons mourir d’épuisement.
Toute la semaine sera consacrée à faire reluire le Camino que nous souhaitons vendre le plus rapidement possible. Par la suite, ce sera la cure de nettoyage et d’embellissement de l’Allegro qui nous emmènera voyager dans tout le Québec à l’été et à l’automne.
Nous souhaitons aussi qu’il soit toujours accueillant pour nous faire goûter les chauds rayons du soleil dans le sud-ouest des USA, l’hiver venu.
C’est la thérapie que nous privilégions pour nous guérir de cette terrible maladie qui nous afflige, Louise et moi…
Mardi le 15 mai — Les rendez-vous se suivent — An 2/Jr 348 — CA /Jr 30
Deux rendez-vous médicaux préventifs pour Louise. Le premier est prévu pour 8h00 sur la rive-nord du fleuve. Il faut alors traverser le pont et c’est souvent l’encombrement voire, la cohue, à l’heure de pointe. C’est la deuxième fois depuis notre retour à Québec que nous y sommes confrontés. Les dieux nous sont favorables parce que les deux fois, ce fut sans aucun encombrement. Disons que le pont Pierre-Laporte ne dessert pas la population du Golden Bridge de San Francisco, quand même!
Michel reconduit Louise à son rendez-vous et se dirige vers une «grande surface» pour y acheter certains produits nécessaires au travail entrepris et à compléter sur le Camino. Il est de retour à l’heure convenue, direction, le camping.
Louise reprend la route immédiatement. Elle a deux rendez-vous à l’extérieur de la ville. Le premier est pour visiter de vieux amis, le second est médical et préventif. Elle sera de retour à 18h00.
Michel a laissé les clefs et de la voiture et du Camino dans l’auto. Les clefs de dépannage n’ouvrent pas la porte principale, seulement la porte secondaire. Quelle gymnastique d’y monter et d’en descendre avec Rosie sous le bras…
Pour comble de malheur, par inadvertance, Louise a oublié cet ensemble de clefs chez ses amis. Quelques téléphones suffiront a notre «Sherlock Holmes» féminin pour les retracer. Il ne reste qu’à y retourner pour les reprendre. D’autres amies à visiter, peut-être, Louise? Toutes les stratégies sont bonnes, n’est-ce pas!
Mercredi le 16 mai — Le Camino reluit
de plus en plus — An 2/Jr 349 — CA /Jr 31
Nous avons profité jusqu’à 16h00 d’une belle journée de soleil qui s’est transformée en orages violents accompagnés de tonnerre et d’éclairs à faire peur à Rosie, notre petit chien.
Heureusement, le plan de travail tracé était alors complété. Il restera à Louise à faire briller le salon et le poste de pilotage. Quant à Michel, quelques retouches de peinture, particulièrement dans les coffres à bagages, sont à l’honneur. Demain, le beau temps revenu, on y pourvoira.
Tout en mangeant, Michel reparle à Louise du film français «La délicatesse», mettant en vedette une actrice que nous aimons bien tous les deux, Audrey Tautou. La décision est rapidement prise de faire la vaisselle au retour. Nous sommes à 35 minutes près du début du film. La circulation aidant, la traversée du pont se fait sans encombrement. Nous sommes «just on time», comme c’est notre habitude, pour nos visites en ces lieux. Excellent film d’expériences de vie, joué avec justesse, par les acteurs présents. D’ailleurs je me permets le commentaire suivant : «J’ai apprécié le casting»… À recommander pour ceux qui aiment un film relativement lent où l’émotion, sans charge, prime.
Bon cinéma.
Jeudi le 17 mai — Du soleil en fin de journée — An 2/Jr 350 — CA /Jr 32
La journée se déroule comme planifiée. Cela ressemble à la journée d’hier. Sauf que la fin de la journée ne se termine pas par de violents orages, mais par des rayons de soleil. Je vous en reparle tout de suite.
Sur le camping, les arbres en fleurs sont magnifiques et les feuilles poussent à une rapidité étonnante sous l'effet de quelques rayons de soleil.
Michel complète la peinture des coffres et Louise a terminé le nettoyage intérieur du Camino. Se pointent à notre rencontre deux visiteurs de ville Vanier (Québec) qui jetaient un coup d’œil sur le VR voisin du Camino. Parle, parle, jase, jase, ils montent dans le Camino et y jettent un regard plus qu’intéressé. Ils poursuivent la visite et retournent deux fois plus tôt qu’une sur différents aspects du Camino. Leur grande préoccupation est de savoir si le VR de 37 pieds peut se garer à l’emplacement prévu. Ils s’informent du numéro de l’annonce sur le réseau spécialisé de la toile.
Voilà du soleil qui remplace bien les violents orages d’hier en fin de journée. Nous sommes remplis d’espoir de voir ces visiteurs faire une offre d’achat du Camino, croyons-nous! Nous l’espérons vivement, car ils conviennent parfaitement à l’esprit de ce dernier. Il serait sûrement heureux de les desservir aussi bien qu’il l’a fait pour Louise et moi.
Vendredi le 18 mai — Rosie et le lave-vaisselle — An 2/Jr 351 — CA /Jr 33
Malgré qu’elle ait fait une grande marche avec Michel ce matin à son lever, Rosie ressemble à un «Pitou Piteux» sans entrain et prêt à vomir ses excès de la veille.
Louise la surveille du coin de l’œil et décide qu’elle prendra rendez-vous chez le vétérinaire aujourd’hui en lieu et place de vendredi dans 7 jours tel que prévu. Le rendez-vous est fixé à 13h00, sur simple appel téléphonique.
Lorsque Michel surveille Rosie comme substitut de Louise, il s’assied sur le sol, dos au lave-vaisselle. Ce dernier, inapte à fonctionner en «pitonnant», démarre son cycle de lavage comme par enchantement. Aussitôt la pression du dos retirée, il s’arrête automatiquement.
Différentes positions sont essayées par Michel, y compris la pression par les pieds en faisant des redressements assis. Tout fonctionne bien tant que la pression est exercée sur la face extérieure de ce dernier. Nous concluons en un mauvais fonctionnement du contact électrique de la porte. Une partie du problème est résolue, reste a garder le contact, comment? On verra à cela, très bientôt.
Louise travaille à la mise-à-jour de tous les dossiers. Michel a sur sa liste un store du Camino à remonter, la barre porte-serviettes de la plaque chauffante à réinstaller, les fantastique-fans à nettoyer et à faire démarrer correctement. S’il lui reste du temps, laver le Camino…
Rosie et Louise reviennent soulagées par le verdict et la potion magique qui y est rattachée. Probablement une gastroentérite sans gravité. Le remède, de la nourriture prédigérée facile à absorber. Rosie est conquise, comme Louise d’ailleurs.
P.S. Michel invite Louise à la crèmerie pour y déguster un dessert à la crème glacée de son choix. Tous les deux font des choix d’un plateau gigantesque de crème glacée, délicieuse par ailleurs! Gourmands, allez prendre un thé «digestif» maintenant… Vous abusez!
Samedi le 19 mai — Le soleil — An 2/Jr 352 — CA /Jr 34
Les trois journées de ce long congé de la «Fête de la reine Victoria» ou de la « Fête des Patriotes», c’est selon, s’annoncent exceptionnels. Du soleil plein les yeux et plein la tête.
Michel a bien hâte de faire de même pour l’extérieur afin qu’il brille de tous ses feux cet Allegro. Entretemps, il continue à dorloter le Camino qui se laisse choyer afin de présenter belle mine à un futur acheteur. Il restera demain à lui laver les flancs.
Rosie est de bonne humeur et dévore sa nouvelle pitance et en redemande. Difficulté passagère que cette petite gastro.
Nous terminons la soirée, comme plusieurs campeurs d’ailleurs, autour de notre feu de camp alimenté par du gaz propane.
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