Dimanche le 25 novembre — Nuit fraîche — An 3/Jr 176 — USA /Jr 33
Nous approchons du mois de décembre, nous l’atteindrons cette semaine. Le Père Noël se rappelle à nous. Comme cadeau, il nous offre des nuits froides voisinant le 0 C.
Les campeurs de Red Bay attendent les 10h00 avant de montrer leurs nouveaux atours d’hiver. Il y a toujours l’exception des promeneurs de chiens en laisse qui se formalisent seulement des atours pour leurs compagnons!
Petite journée d’occupations diverses. Louise cuisine pendant que Michel procède à l’inventaire des lumières de l’intérieur de l’Allegro. Au décompte, seulement 2 modèles de lumières sont manquants à la réserve, des fluorescents et un autre modèle difficile à décrire.
Nous recevons la visite de Léonard qui nous apporte une invitation à partager le repas du soir avec eux. De plus, il nous invite à regarder la course de F1, en différé. Et pourquoi pas un bout de la rencontre octroyant la coupe Grey aux vainqueurs du dernier match de la ligne canadienne de football. Programme intéressant auquel nous souscrivons entièrement. Merci à nos généreux amis Acadiens.
Ces derniers, dans leur toujours grande générosité, ont transmis à leurs connaissances, en excellents publicitaires, l’adresse de notre blogue. Vous voyez, nous sommes en train de faire, lentement, j’insiste, le tour de la francophonie. Bienvenue aux nouveaux lecteurs de l’Acadie!
Lundi le 26 novembre — Les plans avancent — An 3/Jr 177 — USA /Jr 34
Nous avons progressé aujourd’hui, pensons-nous. Nous avons constaté que notre véhicule est pointé au 8ième rang pour recevoir son plancher neuf à l’extension, côté passager. Un nouvel outil d’information, un simple tableau blanc où sont inscrits les travaux programmés pour les prochains jours sur les véhicules appartenant aux propriétaires visés. Belle amélioration, le manque d’informations étant souvent la source de frustrations pour plusieurs.
Ce 8ième rang devrait nous permettre de voir compléter cet important travail, au plus tard, vendredi le 30 novembre. Restera les bras trop longs de l’auvent-avant côté passager et la peinture qui l’accompagne. Une petite fissure longeant l’extension arrière, côté conducteur devrait être colmatée par la même occasion.
Michel a fait le magasinage prévu à la liste. Des lumières de réserve, des mitaines pour les essuie-glaces, une toile pour la fenêtre de la salle de toilette, une clef supplémentaire pour les coffres situés à l’avant. Il restera un modèle de lumière à découvrir, des crochets 3M et des barrures automatiques à remplacer.
Louise s’est occupée du nettoyage de l’Allegro, du brossage de Rosie, du lavage des vêtements et de la généalogie de ses ancêtres.
P.S. Hélène et Léonard ont vu un de leurs voeux exaucés, le «wet floor» de leur véhicule est corrigé. Un de moins à réaliser. Au prochain maintenant!
Mardi le 27 novembre — Au pas de course — An 3/Jr 178 — USA /Jr 35
Beaucoup d’activités sont inscrites dans le carnet de Michel. Une activité importante, soit celle d’un appel de la direction pour changer le plancher de l’extension-avant, côté conducteur, n’était pas inscrite. Nous l’attendions jeudi ou vendredi.
Cette activité, une opération à cœur ouvert dit toujours notre voisin Butch, est d’une grande importance. Pour bien comprendre cette expression imagée, il faut savoir qu’à l’aide d’un pont roulant, l’extension est extraite du corps de l’Allegro et déposée sur des tréteaux. Là, l’opération de remplacement du plancher est effectuée. Le retour dans le corps de l’Allegro suit le même chemin dans le sens inverse.
L’opération a débuté à 13h00 pour se compléter vers les 16h00. Quatre techniciens y travaillent.
Vous devez savoir que nous avions à débarrasser les armoires du haut et du bas de leur contenu, détacher les boyaux d’égout, d’eau et d’électricité. Ceci, avant et après la délicate intervention chirurgicale. Sans compter que le téléphone de la direction a sonné 30 minutes précédant l’anesthésie générale! Que d’efforts pour parvenir en temps au bloc opératoire!
Résultat, l’Allégro à un plancher neuf et des pattes à la table. Nous avions demandé précédemment à l’ébéniste de procéder à la fabrication de deux pattes pour notre table en position allongée. Ce fut fait et bien fait, croyez-moi! Heureux que cela vienne plus rapidement que nous l’attendions.
Un seul travail à compléter et à nous les vacances d’hiver sous les chauds rayons du soleil du sud.
Mercredi le 28 novembre — Nuit glaciale
Journée ensoleillée — An 3/Jr 179 — USA /Jr 36
Nous ne sommes pas encore au sud du sud, cela est évident. Les nuits sont froides, le soleil en journée nous récompense par sa présence chaleureuse.
Aujourd’hui le programme n’est pas très chargé. Petits travaux d’intérieur et d’extérieur en attente du téléphone de la direction qui mettrait fin par la suite à notre séjour à Red Bay. L’attente est toujours un élément trop long dans une vie de nomades. Nous devrions, dans cette nouvelle vie, compenser pour l’horaire invariable de la vie antérieure. C’est plus facile à dire qu’à faire, croyez-moi sur parole!
Nous faisons les achats au magasin du fabricant. Des pièces spécialisées pour maisons motorisées: lumières 12 volts de réserve, bidules pour fenêtres et moteurs électriques pour fermer et ouvrir les portes du sous-sol! Ces derniers, il vous faut huit mains pour arriver à les ancrer dans leur emplacement. Avec l’aide de Louise, nous y sommes enfin parvenus.
Jeudi le 29 novembre — Pas de course, arrêt au puits — An 3/Jr 180 — USA /Jr 37
Le titre de cette chronique est erroné, il devrait se lire : « Au pas de course, arrêt au puits».
En effet, Michel reçoit une communication téléphonique vers les 14h10 qui demande de se rendre au puits numéro 8 sans plus tarder. L’opération «libération» s’enclenche. Il faut libérer l’Allegro de ses amarres rapidement et filer au puits numéro 8 pour réparer l’auvent-avant, côté passager, qui est difficile de descendre et qui plus est, ne descend pas complètement.
Selon le technicien senior du puits numéro 8, en plusieurs années de carrière, il n’a jamais rencontré ce problème. La solution avancée par le premier technicien du puits 31 était de changer les bras de l’auvent par des bras plus courts. Cela implique nécessairement du travail de carrosserie et partant de peinture.
Une solution avancée, beaucoup moins complexe, est d’allonger la courroie de retenue et d’abaisser proportionnellement son crochet. La solution nous plaît, nous y donnons notre accord. Il reste à camoufler le résidu de la longe trop longue d’environ 30 centimètres. Michel trouvera la solution, le mandat lui est donné.
Louise a cuisiné un bon moment avant l’alerte du puits numéro 8 et a invité nos amis Acadiens à bouffer. Toujours un plaisir renouvelé que de partager avec Hélène et Léonard ces moments privilégiés accompagnés d’un bon vin dans un comté dit «DRY»!
Vendredi le 30 novembre — Patience! Patience! Patience! — An 3/Jr 181 — USA /Jr 38
Cela me rappelle le chemin de St-Jacques-de-Compostelle. Débutant par une ascension fulgurante des Pyrénées à St-Jean-Pied-de-Port et nous conduisant le soir même en Espagne. Nous apprenons sur le tas à ménager notre monture si nous voulons arriver à destination, 836 kilomètres plus au sud-ouest.
Suivent les plateaux qui nous font espérer des lendemains plus faciles. Le tout se termine, au dernier tiers de la randonnée, par monts et par vaux. Cela se traduit par une prudence accrue en descente et des remontées toujours plus éreintantes. Qu’à cela ne tienne, à la fois heureux et fiers, nous arrivons à bon port, St-Jacques.
J’oubliais de vous faire savoir que marcher sur le chemin de Compostelle est la partie facile de l’aventure. Dormir est en soi une aventure à chaque soir. Trouver les gîtes confortables et douillets tient de la mauvaise foi. Endurer les ronfleurs, tient lui, de l’ascèse.
L’aventure de Red Bay , la marche et les gîtes en moins, transcende l’esprit de Compostelle. À chaque jour suffit sa peine, soit celle d’attendre les services requis avec patience et courage. Encourager les anxieux, les stimuler à la patience, les accompagner chaque jour à réussir une avancée et à y croire soi-même.
Ici, plus que jamais, nous observons que «la patience n'est pas la capacité d'attendre mais la capacité de garder une bonne attitude dans l'attente»!
Nos amis Acadiens ont vu leurs «caps rails» remplacés hier. Travail d’une journée pour lequel quelques heures s’ajouteront lundi. Michel a ordonnancé le contenu des compartiments à bagages pour une nième fois. Louise a trouvé refuge dans la connaissance de sa lignée d’ancêtres Simon. Elle a bénéficié d’une recherche faite précédemment par un Acadien. Merci aux ancêtres des Cajuns.
Samedi le 1er décembre — Tupelo — An 3/Jr 182 — USA /Jr 39
Nous habitons Red Bay depuis le 8 novembre. Faire le tour de la ville, 15 minutes vous suffisent, je dirais.
Donc, si nous sommes à la recherche d’autres choses que des biens de VR ou des besoins de 1ère nécessité, nous nous promenons jusqu’à Florence AL ou Tupelo MS. La distance pour rejoindre ces deux villes est de 80 kilomètres. Nous sommes partis vers les 11h00 et nous voilà revenus vers les 16h00. Là-dessus, nous nous sommes offert un grand bol de salade servi chez «Salad Creation», un choix de roi! Le «shopping» terminé, nous enfilons l’autoroute et revenons à Red Bay.
Lors de cette évasion, nous avons remarqué que l’atmosphère de Noël est différente de ce que nous vivons. En démonstration, à l’extérieur d’un magasin grande surface, sont placés en rangées d’oignons des tracteurs pour tondre la pelouse, des fleurs annuelles prêtes à être transplantées dans une plate-bande, des arbres de Noël naturels d’une superbe facture et d’innombrables BBQ.
Cette température de 23 degrés C. un 1er décembre n’empêche pas les citoyens de décorer leurs maisons. On y aperçoit des Pères Noël, des rennes, des couronnes de sapins, des anges et j’en passe. La musique du temps des Fêtes gazouille de partout. JOYEUX NOËL! Non, non, c’est trop tôt. Je m’entraînais…
P.S. Vendredi en après-midi, un couple de la Caroline du Nord, en instance de s’acheter un VR, se sont arrêtés pour s’enquérir de la satisfaction de l’Allegro. Ils voulaient connaître la qualité du service et les options qu’ils devraient rechercher. Belle rencontre que celle faite avec Lynda et Bernard. Peut-être dans un futur pourrons-nous dire oui à leur invitation de les visiter. " Impossible" ne fait plus partie de notre vocabulaire!