Dimanche le 4 octobre — NEW YORK = NEW-YORK — Jour 123
Une pomme par jour éloigne le médecin, disait-il! Mais atteindre la GROSSE POMME le dimanche, en passant par Jersey City, c’est à se rendre malade, croyez-moi…
331 kilomètres pour atteindre Liberty Harbor RV Park dont presque 300 kilomètres sur autoroute. Les derniers kilomètres à parcourir sont dans la ville de Jersey City ou la banlieue. Nous avons réussi à faire toutes les erreurs possibles, y compris circuler dans la rue principale encombrée de voitures stationnées de chaque côté et plein de marcheurs du dimanche. Mais armés d’un motorisé tirant une voiture, c’est une arme redoutable contre une petite SMART ou toute autre voiture…Malgré tous les avatars rencontrés, nous y sommes parvenus quand même.
De notre campement sauvage, sans électricité, eau et égouts, nous voyons la Statue de la Liberté illuminée.
Que demander de plus mes amis, les Dieux nous sont favorables, n’est-ce-pas?
Lundi le 4 octobre — LA GROSSE POMME DIFFICILE À CROQUER CE LUNDI MATIN — Jour 124
Nous avons résolu le problème du camping sauvage. Une réservation en bonne et due forme de 4 jours nous a été possible malgré que nous n’ayons pas réservé avant de nous présenter. Il y a sur le camping de 50 places très étroites un rallye de motorisés venant des USA et du Canada. Tout en s’installant, 2 véhicules transportant des visiteurs de la Louisiane se sont présentés. Un de ces visiteurs parle un peu le français et cela sans accent. Bravo à lui et à sa mère qui ne parlait jamais l’anglais.
Impossible de prendre le ferry pour se rendre à Manhattan. Le dernier passage le matin est à 9h52, il était 11h15 quand nous voulions y accéder. Ce sera pour une prochaine fois. Aujourd’hui, on s’accommodera du métro. Une gentille dame nous a aidés à acheter des cartes de métro par guichet automatique. Merci à cette belle inconnue.
L’arrivée sur Manhattan se fait sans douleur avec la ligne jaune qui nous amène à la 33ième rue, tout près de l’Empire State Building. Mais une autre surprise nous attendait, une pluie diluvienne nécessitant des bottes de caoutchouc afin d’éviter la noyade! Dans cet environnement très multiethnique, un calme apparent était perceptible. Mais des différences importantes entre les individus y sont aussi évidentes. Une propreté surprenante y règne. Nous avons limité notre visite à regarder l’Empire State Building de l’extérieur et de visiter la bibliothèque de New York où nous avons trouvé plusieurs rayons de livres en français.
Nous rentrons au camping pour y prendre une douche chaude nécessaire suite à la douche froide de l’après-midi.
Les prévisions météorologiques pour les 3 prochains jours sont constantes : nuageux avec averses, 17 degrés…
Mardi le 5 octobre — Tour guidé de New York — Jour 125
Vers 9h15, nous prenons le minibus direction du Ferry qui nous amènera à Ellis Island. C’est sur cette île que tous les immigrants européens débarquaient entre 1880 et 1954. Nous avons pris ce tour guidé sur la recommandation de nos voisins de la Louisiane, devenus nos amis. Quel hasard, ils parlent un peu le français et feront ou ont fait des arrêts à Washington, Lancaster, New York et Bar Harbor dans l’état du Maine où nous sommes allés l’été dernier. C’est en résumé, notre itinéraire du premier mois, en sens contraire.
Dans cette île transformée en parc, il y a un musée d’histoire concernant l’immigration qui est la base de la construction de ce pays qu’est les USA. Toutes les statistiques sont disponibles pour comprendre ce flot humain déversé sur ce continent. Des documents et des films racontent cette histoire des gens qui ont contribué à construire ce pays.
Une autre portion de ce tour guidé était la visite de la statue de la Liberté. Comme nous avons pris le mauvais Ferry, nous devrons nous satisfaire de la vue rapprochée de ce don français aux américains. Par contre, nous avons réussi juste à temps à rejoindre le Ferry qui nous amenait jusqu’à Liberty Park, où débutait la vraie visite guidée du TOUT NEW YORK.
Ville active, hyperactive, boulimique en tout, je refuse d’y vivre même si je n’y ai jamais songé. Nous visitons tour à tout, Manhattan, Times Square, St-Patirick Cathedral, Central Park, Wall Street, Rockfeller Center, Greenwich Village, Soho, etc. Nous découvrons la signification du mot "gratte-ciel" d'une toute autre façon en circulant parmi ces immeubles si nombreux et si hauts. Ils semblent vraiment vouloir atteindre le firmament... une compétition ou une illusion à la mesure des ambitions américaines. Central Park est un bijou de nature, de verdure et de calme dans un environnement plutôt chaotique alors que Time Square est un lieu trépidant de fébrilité constante où la foule circule à travers une multitude d'écrans géants et un flot d'images qui se succèdent à un rythme plutôt ahurissant! Ces contrastes souvent présents sont ici plus proches et plus évidents.
Dernier arrêt : Ground Zero. Les habitants des USA ont une vue de cet évènement tragique qui leur est propre. Je le traduirais comme le sentiment d’une souveraineté bafouée et une incapacité démasquée malgré leur puissance. Cela se manifeste par un repli sur eux-mêmes et une insécurité presque maladive.
Que dire de notre chien abandonné à lui-même pendant près de 12 heures. Rosie, en chien fidèle et docile nous a attendus patiemment. Merci de ta patience Rosie, nous t’aimons beaucoup, malgré les apparences.
Mercredi le 6 octobre — Dernière visite dans la GROSSE POMME — Jour 126
La journée débute par un déjeuner au restaurant avec Art, Judy, Céleste et Dominick. La caractéristique principale, c’est l’abondance. Quant au goût, c’est à s’y habituer, on s’y fera avec le temps, peut-être! L’atmosphère est excellente, nos hôtes sont conviviaux et particulièrement chaleureux. Le tout se termine par, vous l’aurez deviné, du ‘’ shopping’’ au Simon Mall de Jersey City. Nous suivons Art en voiture, il est armé d’un GPS et il se faufile dans les rues souvent à sens unique. Lorsque les lumières de circulation ne coopèrent pas, il a la gentillesse de nous attendre quelques arrêts plus loin.
Louise trouve un chemisier à carreaux qui lui sied à merveille et un foulard passe partout. Michel sera plus confortable dans une nouvelle paire d’espadrille achetée chez Macy’s.
L’après-midi sera consacré à la visite de New York du haut du 102ième étage de l’Empire State Building.
Entre-temps, Michel a une longue conversation concernant la mécanique, la politique, l’économie, la sécurité, les frustrations, l’évènement tragique du nine/eleven avec Dominick, notre fermier à la retraite. La ferme de canne à sucre de Dominick a été reprise par son fils il y a trois ans. Quant à Art, habitant de Batonb-Rouge, il a travaillé 35 ans chez Dow Chemicals dans une usine pas très loin de la ferme de Dominick.
La visite de l’Empire State Building nous résume en images sur 360 degrés ce que nous avons vu au ras le sol de New York. La température ensoleillée est coopérative.
Nous achetons 6 T-Shirts avec l’inscription ‘’I love New York’’ pour toute la famille (Marie, Pascal, Julien, Camille, Louise, Michel et Alexandre).
La journée se termine chez nous par un apéro et des amuse-gueule avec nos amis louisianais. Le vin et le scotch délient de plus en plus les langues et l’invitation de nous revoir à Bâton-Rouge quelque part à l’automne 2011 ou à l’hiver 2012 est relevée. Nous y serons. Ce n’est qu’un AU REVOIR mes AMIS.
Jeudi le 7 octobre — Au Revoir la GROSSE POMME
BIENVENUE au pays des Amish — Jour 127
Nous faisons la bise aux amis louisianais. Nous nous souhaitons mutuellement bonne chance. Ce n’est qu’un AU REVOIR et à BIENTÔT, j’espère!
Nous prenons la route après eux, car ils ont une plus grande route à parcourir. Ils se rendent à Bar Harbor, Maine. Nous, nous filons vers Lancaster, à 150 milles ou 240 kilomètres.
La route se fait bien sauf, pour un embranchement entre la 95 et le New Jersey Turnpike. Mais comme nous sommes arrivés à un poste de péage, le préposé nous réaligne rapidement et correctement. C’est une courte ‘’visite’’ de 3 ou 4 kilomètres et nous sommes à nouveau dans la bonne direction.
Arrivés à destination, nous apprenons que cette fin de semaine est la plus occupée des fins de semaines de toute la saison de camping. Bravo, il y aura plus d’activités à faire. Le problème, parce qu’il y en a un, est que nous n’avons pas réservé à l’avance. Comme il y d’autres campings en région, la préposée s’assure, en téléphonant, de nous y trouver un emplacement. Merci de cette aide précieuse!
En route pour le camping de substitution, nous apercevons des jeunes à l’école, en habit traditionnel Amish, qui font de l’activité physique à l’extérieur. Des ‘’buggies’’ tirés par des chevaux qui trottinent sans cesse, sont sur une piste qui ressemble à nos voies cyclables, mais en plus large. Vous comprendrez aussi que ce mode écologique de transport laisse des traces. En effet, la rue et la voie ‘’trottable’’, sont parsemées de crottin de cheval à la disposition des oiseaux! ‘’Les oiseaux ne sèment ni ne moissonnent, mais Dieu les nourrit’’ (voir la Bible). Des dames en costume traditionnel de travail s’affairent à couper le gazon devant leurs propriétés.
Un monde particulier que ce pays des Amish où ils cultivent la terre d’une façon ancienne, tout en côtoyant le monde actuel et ses nouvelles technologies.
La récolte des citrouilles bat son plein, on en voit partout sur les étals et dans les champs et ce de toutes les grosseurs.
VIVE l’HALLOWEEN et ses FANTÔMES!
Vendredi le 8 octobre — Bonjour à la communauté Amish — Jour 128
À Lancaster, nous sommes dans la 2ième plus grande communauté Amish au monde. La plus grande se retrouve dans l’État de l’Ohio. Nous apprenons cela et bien plus encore par la visite du centre d’information Amish qui nous offre une visite guidée en minibus animée par un enseignant à la retraite. Cet enseignant du High School a un excellent langage, ce qui nous facilite la compréhension de ses intéressants commentaires. Merci à ce guide, nous le lui redirons à la sortie.
Il fait soleil, le thermomètre oscille dans les 23 degrés et la campagne Amish est verdoyante, invitante et tellement propre. Somme toute, elle est belle en soi tout comme les personnes qui y habitent. Amish veut dire « ensemble ». Ils ont immigré venant de Zurich en Suisse allemande où ils étaient persécutés comme bien des groupes religieux de l’époque. Ils sont venus en Pennsylvanie parce que William Penn, le fondateur s’était engagé au respect du droit religieux de chacun.
Ils ont choisi ce mode de vie traditionnel non comme acte religieux mais comme volonté de rester unis. Ils n’utiliseront dans leur maison ni électricité, ni téléphone, ni appareils modernes de musique ou autres, ni ordinateur, ni caméra. Aucun outil qui pourrait entraver, selon leurs leaders, les liens de leur communauté, n’est autorisé.
Ils ne retirent aucun bénéfice de l’État. Ils ne recevront ni assurance-chômage, ni assurance-médicament, ni-assurance-maladie, ni assistance-sociale. Ils paieront leurs impôts sans rien demander en retour. Même leurs écoles ne sont pas subventionnées! Ils paient l’entièreté des coûts de santé par un fond de secours auquel contribue chaque famille.
Ils ont de petites fermes pouvant assurer la subsistance familiale. Ils les cultivent de façon traditionnelle avec chevaux et mulets. Ils ne possèdent pas d’autos. Ils se déplacent en buggy tiré par un cheval qui trottine sans cesse sur la voie ‘’trottable’’ (en bordure de route). Des machines agricoles anciennes sont tirées par des équipes de mulets pouvant aller jusqu'à six. Les fermes sont petites faisant en moyenne 50 acres. Comme elles ne peuvent nourrir qu’une famille, un seul des 7 enfants (moyenne par famille) pourra y vivre. Les autres se marieront et/ ou se feront entrepreneurs. Les femmes demeurent au foyer avec l’arrivée du premier enfant. La culture du maïs est florissante mais ne sert qu’à nourrir les animaux. Jamais ellen’est vendue ou consommée par les humains.
Ils sont vêtus d’habits traditionnels et de vêtements foncés et souvent noirs. Les écoles sont petites et à moins de 2 milles de la maison afin que les enfants puissent s’y rendre à pied. C’est une école à une seule classe de la 1ère à la 8ième année. Suite à cela, c’est le travail. La bâtisse école et les professeurs sont payés par la paroisse.
Entre 16 et 18 ans, les jeunes ont la liberté de côtoyer les « English » (ceux qui ne sont pas Amish) et ils seront à même ensuite de décider leur choix de vie future. Les mariages ne sont pas « arrangés », les fréquentations se font à partir des rencontres du dimanche soir. Voici des statistiques enviables concernant ce mode de vie de la communauté Amish : 0% de divorce, 0% de crime ou de violence et 90% d’adhérents qui y demeurent toute leur vie. Les valeurs prioritaires sont la famille, la communauté et l’église. Cette vie semble appréciée par ceux et celles qui la choisissent volontairement.
Pendant le tour, nous nous sommes arrêtés dans une maison qui servait de boutique où l’on vendait des articles de toute nature et de la nourriture. Les pretzels au beurre fondent dans la bouche. Que dire des jeunes filles qui nous servaient. Elles avaient un teint de rose d’une fraîcheur inégalée. Les savons Ivory peuvent aller se rhabiller… Demain nous tenterons de compléter les informations (langue, mariage, religion, leaders, vie de paroisse).
Au retour, achat de légumes et de nouilles aux œufs dans un farmer’s market Amish recommandé par un conducteur de buggy à longue barbe grise qui veut connaître l’heure. Il est 16h00 et Il ne porte pas de montre au poignet.
Arrivés au Camino (VR), nous déballons les achats et Michel, aidé de Louise, tente en vain d’harnacher la coupole au téléviseur. Peine perdue, il n’y a ni son, ni image, que se passe-t-il?
On se dit que suite à l’excellent souper composé de nouilles aux œufs à l’huile d’olive et de légumes frais, le tout acheté chez les Amish, le tout se rétablira. Allons à la bouffe…
Il faut comprendre que cette fin de semaine, il y a le GP du Japon à Suzuka. Plusieurs efforts plus tard, nous y arrivons! Tout rentre dans la normale. GP nous voilà prêts. Peuple Amish, nous serons là aussi demain.
Une pomme par jour éloigne le médecin, disait-il! Mais atteindre la GROSSE POMME le dimanche, en passant par Jersey City, c’est à se rendre malade, croyez-moi…
331 kilomètres pour atteindre Liberty Harbor RV Park dont presque 300 kilomètres sur autoroute. Les derniers kilomètres à parcourir sont dans la ville de Jersey City ou la banlieue. Nous avons réussi à faire toutes les erreurs possibles, y compris circuler dans la rue principale encombrée de voitures stationnées de chaque côté et plein de marcheurs du dimanche. Mais armés d’un motorisé tirant une voiture, c’est une arme redoutable contre une petite SMART ou toute autre voiture…Malgré tous les avatars rencontrés, nous y sommes parvenus quand même.
De notre campement sauvage, sans électricité, eau et égouts, nous voyons la Statue de la Liberté illuminée.
Que demander de plus mes amis, les Dieux nous sont favorables, n’est-ce-pas?
Lundi le 4 octobre — LA GROSSE POMME DIFFICILE À CROQUER CE LUNDI MATIN — Jour 124
Nous avons résolu le problème du camping sauvage. Une réservation en bonne et due forme de 4 jours nous a été possible malgré que nous n’ayons pas réservé avant de nous présenter. Il y a sur le camping de 50 places très étroites un rallye de motorisés venant des USA et du Canada. Tout en s’installant, 2 véhicules transportant des visiteurs de la Louisiane se sont présentés. Un de ces visiteurs parle un peu le français et cela sans accent. Bravo à lui et à sa mère qui ne parlait jamais l’anglais.
Impossible de prendre le ferry pour se rendre à Manhattan. Le dernier passage le matin est à 9h52, il était 11h15 quand nous voulions y accéder. Ce sera pour une prochaine fois. Aujourd’hui, on s’accommodera du métro. Une gentille dame nous a aidés à acheter des cartes de métro par guichet automatique. Merci à cette belle inconnue.
L’arrivée sur Manhattan se fait sans douleur avec la ligne jaune qui nous amène à la 33ième rue, tout près de l’Empire State Building. Mais une autre surprise nous attendait, une pluie diluvienne nécessitant des bottes de caoutchouc afin d’éviter la noyade! Dans cet environnement très multiethnique, un calme apparent était perceptible. Mais des différences importantes entre les individus y sont aussi évidentes. Une propreté surprenante y règne. Nous avons limité notre visite à regarder l’Empire State Building de l’extérieur et de visiter la bibliothèque de New York où nous avons trouvé plusieurs rayons de livres en français.
Nous rentrons au camping pour y prendre une douche chaude nécessaire suite à la douche froide de l’après-midi.
Les prévisions météorologiques pour les 3 prochains jours sont constantes : nuageux avec averses, 17 degrés…
Mardi le 5 octobre — Tour guidé de New York — Jour 125
Vers 9h15, nous prenons le minibus direction du Ferry qui nous amènera à Ellis Island. C’est sur cette île que tous les immigrants européens débarquaient entre 1880 et 1954. Nous avons pris ce tour guidé sur la recommandation de nos voisins de la Louisiane, devenus nos amis. Quel hasard, ils parlent un peu le français et feront ou ont fait des arrêts à Washington, Lancaster, New York et Bar Harbor dans l’état du Maine où nous sommes allés l’été dernier. C’est en résumé, notre itinéraire du premier mois, en sens contraire.
Dans cette île transformée en parc, il y a un musée d’histoire concernant l’immigration qui est la base de la construction de ce pays qu’est les USA. Toutes les statistiques sont disponibles pour comprendre ce flot humain déversé sur ce continent. Des documents et des films racontent cette histoire des gens qui ont contribué à construire ce pays.
Une autre portion de ce tour guidé était la visite de la statue de la Liberté. Comme nous avons pris le mauvais Ferry, nous devrons nous satisfaire de la vue rapprochée de ce don français aux américains. Par contre, nous avons réussi juste à temps à rejoindre le Ferry qui nous amenait jusqu’à Liberty Park, où débutait la vraie visite guidée du TOUT NEW YORK.
Ville active, hyperactive, boulimique en tout, je refuse d’y vivre même si je n’y ai jamais songé. Nous visitons tour à tout, Manhattan, Times Square, St-Patirick Cathedral, Central Park, Wall Street, Rockfeller Center, Greenwich Village, Soho, etc. Nous découvrons la signification du mot "gratte-ciel" d'une toute autre façon en circulant parmi ces immeubles si nombreux et si hauts. Ils semblent vraiment vouloir atteindre le firmament... une compétition ou une illusion à la mesure des ambitions américaines. Central Park est un bijou de nature, de verdure et de calme dans un environnement plutôt chaotique alors que Time Square est un lieu trépidant de fébrilité constante où la foule circule à travers une multitude d'écrans géants et un flot d'images qui se succèdent à un rythme plutôt ahurissant! Ces contrastes souvent présents sont ici plus proches et plus évidents.
Dernier arrêt : Ground Zero. Les habitants des USA ont une vue de cet évènement tragique qui leur est propre. Je le traduirais comme le sentiment d’une souveraineté bafouée et une incapacité démasquée malgré leur puissance. Cela se manifeste par un repli sur eux-mêmes et une insécurité presque maladive.
Que dire de notre chien abandonné à lui-même pendant près de 12 heures. Rosie, en chien fidèle et docile nous a attendus patiemment. Merci de ta patience Rosie, nous t’aimons beaucoup, malgré les apparences.
Mercredi le 6 octobre — Dernière visite dans la GROSSE POMME — Jour 126
La journée débute par un déjeuner au restaurant avec Art, Judy, Céleste et Dominick. La caractéristique principale, c’est l’abondance. Quant au goût, c’est à s’y habituer, on s’y fera avec le temps, peut-être! L’atmosphère est excellente, nos hôtes sont conviviaux et particulièrement chaleureux. Le tout se termine par, vous l’aurez deviné, du ‘’ shopping’’ au Simon Mall de Jersey City. Nous suivons Art en voiture, il est armé d’un GPS et il se faufile dans les rues souvent à sens unique. Lorsque les lumières de circulation ne coopèrent pas, il a la gentillesse de nous attendre quelques arrêts plus loin.
Louise trouve un chemisier à carreaux qui lui sied à merveille et un foulard passe partout. Michel sera plus confortable dans une nouvelle paire d’espadrille achetée chez Macy’s.
L’après-midi sera consacré à la visite de New York du haut du 102ième étage de l’Empire State Building.
Entre-temps, Michel a une longue conversation concernant la mécanique, la politique, l’économie, la sécurité, les frustrations, l’évènement tragique du nine/eleven avec Dominick, notre fermier à la retraite. La ferme de canne à sucre de Dominick a été reprise par son fils il y a trois ans. Quant à Art, habitant de Batonb-Rouge, il a travaillé 35 ans chez Dow Chemicals dans une usine pas très loin de la ferme de Dominick.
La visite de l’Empire State Building nous résume en images sur 360 degrés ce que nous avons vu au ras le sol de New York. La température ensoleillée est coopérative.
Nous achetons 6 T-Shirts avec l’inscription ‘’I love New York’’ pour toute la famille (Marie, Pascal, Julien, Camille, Louise, Michel et Alexandre).
La journée se termine chez nous par un apéro et des amuse-gueule avec nos amis louisianais. Le vin et le scotch délient de plus en plus les langues et l’invitation de nous revoir à Bâton-Rouge quelque part à l’automne 2011 ou à l’hiver 2012 est relevée. Nous y serons. Ce n’est qu’un AU REVOIR mes AMIS.
Jeudi le 7 octobre — Au Revoir la GROSSE POMME
BIENVENUE au pays des Amish — Jour 127
Nous faisons la bise aux amis louisianais. Nous nous souhaitons mutuellement bonne chance. Ce n’est qu’un AU REVOIR et à BIENTÔT, j’espère!
Nous prenons la route après eux, car ils ont une plus grande route à parcourir. Ils se rendent à Bar Harbor, Maine. Nous, nous filons vers Lancaster, à 150 milles ou 240 kilomètres.
La route se fait bien sauf, pour un embranchement entre la 95 et le New Jersey Turnpike. Mais comme nous sommes arrivés à un poste de péage, le préposé nous réaligne rapidement et correctement. C’est une courte ‘’visite’’ de 3 ou 4 kilomètres et nous sommes à nouveau dans la bonne direction.
Arrivés à destination, nous apprenons que cette fin de semaine est la plus occupée des fins de semaines de toute la saison de camping. Bravo, il y aura plus d’activités à faire. Le problème, parce qu’il y en a un, est que nous n’avons pas réservé à l’avance. Comme il y d’autres campings en région, la préposée s’assure, en téléphonant, de nous y trouver un emplacement. Merci de cette aide précieuse!
En route pour le camping de substitution, nous apercevons des jeunes à l’école, en habit traditionnel Amish, qui font de l’activité physique à l’extérieur. Des ‘’buggies’’ tirés par des chevaux qui trottinent sans cesse, sont sur une piste qui ressemble à nos voies cyclables, mais en plus large. Vous comprendrez aussi que ce mode écologique de transport laisse des traces. En effet, la rue et la voie ‘’trottable’’, sont parsemées de crottin de cheval à la disposition des oiseaux! ‘’Les oiseaux ne sèment ni ne moissonnent, mais Dieu les nourrit’’ (voir la Bible). Des dames en costume traditionnel de travail s’affairent à couper le gazon devant leurs propriétés.
Un monde particulier que ce pays des Amish où ils cultivent la terre d’une façon ancienne, tout en côtoyant le monde actuel et ses nouvelles technologies.
La récolte des citrouilles bat son plein, on en voit partout sur les étals et dans les champs et ce de toutes les grosseurs.
VIVE l’HALLOWEEN et ses FANTÔMES!
Vendredi le 8 octobre — Bonjour à la communauté Amish — Jour 128
À Lancaster, nous sommes dans la 2ième plus grande communauté Amish au monde. La plus grande se retrouve dans l’État de l’Ohio. Nous apprenons cela et bien plus encore par la visite du centre d’information Amish qui nous offre une visite guidée en minibus animée par un enseignant à la retraite. Cet enseignant du High School a un excellent langage, ce qui nous facilite la compréhension de ses intéressants commentaires. Merci à ce guide, nous le lui redirons à la sortie.
Il fait soleil, le thermomètre oscille dans les 23 degrés et la campagne Amish est verdoyante, invitante et tellement propre. Somme toute, elle est belle en soi tout comme les personnes qui y habitent. Amish veut dire « ensemble ». Ils ont immigré venant de Zurich en Suisse allemande où ils étaient persécutés comme bien des groupes religieux de l’époque. Ils sont venus en Pennsylvanie parce que William Penn, le fondateur s’était engagé au respect du droit religieux de chacun.
Ils ont choisi ce mode de vie traditionnel non comme acte religieux mais comme volonté de rester unis. Ils n’utiliseront dans leur maison ni électricité, ni téléphone, ni appareils modernes de musique ou autres, ni ordinateur, ni caméra. Aucun outil qui pourrait entraver, selon leurs leaders, les liens de leur communauté, n’est autorisé.
Ils ne retirent aucun bénéfice de l’État. Ils ne recevront ni assurance-chômage, ni assurance-médicament, ni-assurance-maladie, ni assistance-sociale. Ils paieront leurs impôts sans rien demander en retour. Même leurs écoles ne sont pas subventionnées! Ils paient l’entièreté des coûts de santé par un fond de secours auquel contribue chaque famille.
Ils ont de petites fermes pouvant assurer la subsistance familiale. Ils les cultivent de façon traditionnelle avec chevaux et mulets. Ils ne possèdent pas d’autos. Ils se déplacent en buggy tiré par un cheval qui trottine sans cesse sur la voie ‘’trottable’’ (en bordure de route). Des machines agricoles anciennes sont tirées par des équipes de mulets pouvant aller jusqu'à six. Les fermes sont petites faisant en moyenne 50 acres. Comme elles ne peuvent nourrir qu’une famille, un seul des 7 enfants (moyenne par famille) pourra y vivre. Les autres se marieront et/ ou se feront entrepreneurs. Les femmes demeurent au foyer avec l’arrivée du premier enfant. La culture du maïs est florissante mais ne sert qu’à nourrir les animaux. Jamais ellen’est vendue ou consommée par les humains.
Ils sont vêtus d’habits traditionnels et de vêtements foncés et souvent noirs. Les écoles sont petites et à moins de 2 milles de la maison afin que les enfants puissent s’y rendre à pied. C’est une école à une seule classe de la 1ère à la 8ième année. Suite à cela, c’est le travail. La bâtisse école et les professeurs sont payés par la paroisse.
Entre 16 et 18 ans, les jeunes ont la liberté de côtoyer les « English » (ceux qui ne sont pas Amish) et ils seront à même ensuite de décider leur choix de vie future. Les mariages ne sont pas « arrangés », les fréquentations se font à partir des rencontres du dimanche soir. Voici des statistiques enviables concernant ce mode de vie de la communauté Amish : 0% de divorce, 0% de crime ou de violence et 90% d’adhérents qui y demeurent toute leur vie. Les valeurs prioritaires sont la famille, la communauté et l’église. Cette vie semble appréciée par ceux et celles qui la choisissent volontairement.
Pendant le tour, nous nous sommes arrêtés dans une maison qui servait de boutique où l’on vendait des articles de toute nature et de la nourriture. Les pretzels au beurre fondent dans la bouche. Que dire des jeunes filles qui nous servaient. Elles avaient un teint de rose d’une fraîcheur inégalée. Les savons Ivory peuvent aller se rhabiller… Demain nous tenterons de compléter les informations (langue, mariage, religion, leaders, vie de paroisse).
Au retour, achat de légumes et de nouilles aux œufs dans un farmer’s market Amish recommandé par un conducteur de buggy à longue barbe grise qui veut connaître l’heure. Il est 16h00 et Il ne porte pas de montre au poignet.
Arrivés au Camino (VR), nous déballons les achats et Michel, aidé de Louise, tente en vain d’harnacher la coupole au téléviseur. Peine perdue, il n’y a ni son, ni image, que se passe-t-il?
On se dit que suite à l’excellent souper composé de nouilles aux œufs à l’huile d’olive et de légumes frais, le tout acheté chez les Amish, le tout se rétablira. Allons à la bouffe…
Il faut comprendre que cette fin de semaine, il y a le GP du Japon à Suzuka. Plusieurs efforts plus tard, nous y arrivons! Tout rentre dans la normale. GP nous voilà prêts. Peuple Amish, nous serons là aussi demain.
Samedi le 9 octobre — Amish Amish Amish — Jour 129
Nous prenons exemple chez ceux que nous visitons et tentons d’éviter le stress. "Tranquilo" diraient les espagnols. Cependant, nous n’excluons pas les moyens modernes de communication et autres outils.
C’est samedi et les Amish travaillent comme à l’habitude. Deux activités occuperont notre journée. La première étant une visite d’une série de boutiques tantôt tenues par des Amish, tantôt tenues par des English (quand tu n’es pas Amish, tu es English ).
Cela m’amène à parler de la langue. Les Amish parlent à la maison un dialecte allemand qui serait proche d’un dialecte hollandais. D’ailleurs, ici, on retrouve le mot Dutch utilisé dans diverses appellations. Tous les enfants vont à l’école subventionnée par la communauté. C’est une école à une classe seulement qui couvre de la 1ère à la 8ième année. Les études se terminent à ce moment. Les jeunes ont 14 ans quand ils finissent leur scolarité. Ils iront aider leurs parents sur la ferme et auront jusqu’à 16 ans pour choisir de rester ou partir de la communauté. S’ils restent, ils seront baptisés.
Nous prenons exemple chez ceux que nous visitons et tentons d’éviter le stress. "Tranquilo" diraient les espagnols. Cependant, nous n’excluons pas les moyens modernes de communication et autres outils.
C’est samedi et les Amish travaillent comme à l’habitude. Deux activités occuperont notre journée. La première étant une visite d’une série de boutiques tantôt tenues par des Amish, tantôt tenues par des English (quand tu n’es pas Amish, tu es English ).
Cela m’amène à parler de la langue. Les Amish parlent à la maison un dialecte allemand qui serait proche d’un dialecte hollandais. D’ailleurs, ici, on retrouve le mot Dutch utilisé dans diverses appellations. Tous les enfants vont à l’école subventionnée par la communauté. C’est une école à une classe seulement qui couvre de la 1ère à la 8ième année. Les études se terminent à ce moment. Les jeunes ont 14 ans quand ils finissent leur scolarité. Ils iront aider leurs parents sur la ferme et auront jusqu’à 16 ans pour choisir de rester ou partir de la communauté. S’ils restent, ils seront baptisés.
La vie communautaire se réalise dans une paroisse de 250 à 350 personnes incluant aînés, adultes et enfants. Cela signifie 35 à 45 familles, chaque famille ayant en moyenne 7 enfants. Les leaders sont religieux et comptent par paroisse 1 Évêque, 1 ou 2 Ministres et un Diacre. Les offices religieux du dimanche se déroulent dans une maison privée puisqu’il n’y a pas de bâtiment "église". Le mariage est libre et volontaire. Des activités sociales pour les jeunes gens se déroulent le dimanche et sont très appréciées pour trouver mari ou épouse. Sur la rue nous avons aperçu plusieurs jeunes couples dans la mi-vingtaine avec trois jeunes enfants.
La seconde activité a été un ‘’buggy ride’’ de 5 milles (8 km) tiré par 2 chevaux, le tout prendra 55 minutes. Les fermes sont encore plus belles quand elles défilent sous nos yeux à vitesse réduite. Le conducteur s’arrête à l’entrée d’une ferme où un jeune fermier et 2 de ses filles (environ 7 et 9 ans) offrent différents produits de la maison (root beer, gâteaux, pains, biscuits, confitures, condiments et bien d’autres choses…). Une fois les ventes réalisées, les jeunes retournent rapidement vers la maison en trottinette et ce, pieds nus.
Demain, nous visiterons à pied le quartier historique de Lancaster.
La seconde activité a été un ‘’buggy ride’’ de 5 milles (8 km) tiré par 2 chevaux, le tout prendra 55 minutes. Les fermes sont encore plus belles quand elles défilent sous nos yeux à vitesse réduite. Le conducteur s’arrête à l’entrée d’une ferme où un jeune fermier et 2 de ses filles (environ 7 et 9 ans) offrent différents produits de la maison (root beer, gâteaux, pains, biscuits, confitures, condiments et bien d’autres choses…). Une fois les ventes réalisées, les jeunes retournent rapidement vers la maison en trottinette et ce, pieds nus.
Demain, nous visiterons à pied le quartier historique de Lancaster.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire